Tout se châtrait, et je ne voyais rien
MAIS pourtant quels délices en présages quand j’y pense
C’est effroyable ce que je la désire
Et ce qu’il me faut de force pour l’avoir perdue
Pour me dire qu’elle n’est plus qu’une mèche de laine
Imbibée quelque part dans la conscience
Avec tout un cortège de frustrations
Sonnant comme sirènes enfouies
Comme cicatrices

MAIS je la tenais, je la frôlais et me suis presque mélangé
Au marbre de sa peau, à l’étoile de mer de sa sujétion
Oraisons et banquises m’abandonnent
Aux restes de barques pourries
Ne tenant plus pour rivage que de faux cordages
Dissipés dans les eaux

Rien ne m’apparaît plus terni que cette conscience de l’effacement
Ce sac d’eau aseptique
Cette chanson inaudible, qui tonne
Et d’autres impossibles fiançailles
Aussi neutres que des littoraux artificiels
Des outres de géraniums fanés

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