J’ai de la fatigue dans les yeux
C’est le petit matin
Je vois des bancs de givre sale, des stalactites plonger vers le bas
Je ne vais pas travailler je me demande
Ce qui dans ce petit matin ce froid morne
De pots de scooters et de mines transies
D’enfants sans rire et de bourgeois parfaitement planifiés
C’est le petit matin gris un café même, n’atténuera pas mon angoisse
Ma disgrâce à être posé là quasi insomniaque dans le petit matin
La fatigue dans les yeux et l’indifférence
Des pépiements d’oiseaux qui me pénètrent
Pépiements toujours semblables, increvables pépiements qui disent
Une chose sans sentiment, une chose sans solution
Pépiements stridents de givre mouillé