CARILLON, BARBELES
Des barbelés fichés
Dans une nappe de brouillard
Ainsi qu’une mélodie portant aux aigus
Qui était comme le son
De la découpe des barbelés sur le brouillard
Et cette route fichue là dans ses barbelés
Semblant décortiquer le ciel
Semblant crier aux aigus comme cloches stridentes
C’était un appel à la poésie mais vraiment
Une stridence imperceptible comme un ultrason
Une goutte de sang trempée dans le brouillard et ce carillon
Qui n’appartenait certainement pas au domaine des morts
Mais comme à toute la poésie concentrée
Dans un lieu, une existence sans surprise
Un moment de dépression
Ce carillon ce sang figeaient la plaine.