DERNIERS INSTANTS
je pensai que la mort était vaine, qu’elle obscurcissait encore
ajoutait à cette tension au comble
criblé d’angoisse, intériorisé jusqu’au fondement
je ne vis, ne pus voir qu’une même ligne cynique
incessamment la vie, odieusement éternelle
je ne pus nier la vie comme nier la mort, la mort étant la vie
la concentration de ses rires
le trône qu’elle lui réserve à la gueule du néant
son combustible, son huile stridente le soufre qui brûle