Les oiseaux.

Le poète affaibli, comme le brave Hölderlin dans sa tour, qui n’avait pas de traitement pour se soigner, a parfois une intériorité saccadée, vous l’aurez remarqué je pense, d’où ma référence au vol des chauves souris, le soir, quand dans un calme coloré et évanescent, ces petits monstres surgissent, vous voyez ? Et pourtant ces petits monstres peuvent être dans l’harmonie du soir, mais ils ne sont pas moi, jamais, mais une image que je projette… Vous savez quel oiseau je suis, un cygne évidement, et pas même un aigle, certainement pas, c’est une autre image que je peux projeter. Le poète affaibli a parfois une intériorité saccadée, surtout s’il est filmé et reçoit toutes sortes d’informations. Des informations peuvent créer des chocs en lui et l’immobiliser. Et parfois, selon l’image qu’il aurait voulu donner ou l’être profond qu’il est, il peut se passer un certain saccage. Mais il restera à jamais un cygne.

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*