Il ne croit strictement en rien, mais en rien de l’au-delà et de l’ésotérisme. C’est un matérialiste absolu avec un petit enrobage parfois. Et pour cause il a une peur surhumaine de l’ésotérisme, c’est vous dire à quel point il n’est pas un élu et totalement étranger à la religion. L’au-delà nécessite une immense position du soi face à l’universel, l’étrangeté au moi qui n’y a pas accès, mais a peur de ses propres limites. Il y reste confiné sans jamais pouvoir sortir de ses barrières. Son confort dans ses limites est renfermé, sans perceptives, arrogant. Le soi est ce qui permet l’ouverture à l’au-delà, à l’invisible, à l’infini. Il est parfois une épreuve, salvatrice, pleine et entière. Le moi s’y positionne pour y donner sa poétique particulière avec son expérience, qui se renouvelle souvent. Le soi seulement pourrait donner accès à une religion véritable, si tel était son désir, encore que le moi y interviendrait trop souvent, mais moins que dans la religion du moi. Le soi pur est cette immanence de l’infini, cette transcendance du récit et de l’au-delà. L’au-delà n’est pas un objectif, il est une présence, ou bien encore un accident. Il est jeune à toutes épreuves, parfois la projection dans un autre corps. Mais le corps de celui qui est transporté dans l’au-delà reste pur également bien qu’il puisse être affecté, il ne recherche pas la perfidie et la souillure, il tolère son prochain, les autres corps. Un caractère divin entrerait en relation avec ces deux corps parallèles, celui du transporté et le transporté.

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