Le discours ampoulé en fait des tonnes pour rien, le drame bourgeois est au comble. Un peu comme si on nous prévenait de hordes d’arabes dans la rue. Le discours ampoulé, qui est toujours fermé, car des esprits éclairés pourraient le voir, tourne sur lui-même et annonce ce qui ne vient pas. Il a le bide a l’air, il prévient d’un mal qui n’existe pas. À vrai dire il a peur de lui-même, il sauto-alimente et discourt avec lui-même, il se fait peur et se rassure, pendant que des mouches indifférentes bourdonnent dans la salle. La salle est vide à vrai dire, et un poète pourrait voir à quel point ce vide est stérile et déserté par la joie. C’est qu’il connaît la musique, dans les deux sens des termes.