non ils ne savent pas réellement qui j’ai été ni ce qu’il en est de cette éternité
éternel ventre où se font les poésies, les théâtres et les lumières
où se font les ruines et le lierre qui leur apporte la vie
ils me fondent avec les paroles qu’ils ont tenues
leur plus profond remugle et leurs fers m’enchaînent
je suis néant de cet attribut
je suis – il n’y a rien que je suis – qu’importe l’identité je l’ai fondue à la leur
je suis néant d’avoir souffert le si faible sifflement, la masse entière qu’ils sont
la gravité qu’ils laissent à ma portée
la tirade à hurler au matin qu’on paye pour les années, la nuit qui le précèdent