Que votre nuit soit merveilleuse, qu’elle soit si fine que la molécule de mon neuroleptique, qu’elle vous regarde dormir, qu’elle passe d’un rêve à l’autre pendant que le rayon vous illumine l’épiderme, qu’il y a ait une collection de rayons lunaires avec un cerveau à chaque atome, et qu’il vous dise lentement le meilleur rêve et la meilleure épice au monde, plus vrais que nature, encore mieux, bien mieux qu’en vrai, que ce soit tellement vrai que vous ayez vécu le plus bel espoir de votre vie, la plus belle et la plus enchanteresse des histoires, avec son début et sa fin, en quelques minutes, et qu’ensuite vous puissiez dormir ou passer à une autre histoire, ou peut-être quelque chose qui n’a plus rien à voir avec l’amour, quelque chose d’au-delà, encore bien mieux, une immanence de l’amour, l’immanence du monde et de l’héroïsme, plus fin encore qu’un rayon de lune, plus fin qu’une histoire, si fin qu’il vous perde, dans une conscience éternelle, avec votre décor embelli, si bien embelli qu’une misère suffirait.