Edgar Morin.

Edgar Morin n’est pas le penseur de la complexité (dont il a la prétention de qualifier sa pensée), mais bien de la pensée la plus simpliste qui soit, qu’il nous rabâche à longueur de journée depuis bientôt un siècle. Evidemment c’est le genre de pensée et d’ambition qui marche très, très bien.

Soyez en certain, il traite tout l’inverse de la pensée complexe. Ses positions sont celles de l’unité de la pensée, du savoir, des connaissances, soit la vision platonicienne, contre la vision aristotélicienne, la division du savoir ou du travail, qui prédomine aujourd’hui et a construit le monde moderne. Et ce que veut Edgar Morin, c’est récupérer cette pensée platonicienne de l’unité et l’intégrer au monde actif. Quelle naïveté !

Je doute par ailleurs qu’il se situe précisément dans ce qu’était la pensée platonicienne, mais reconnaissons-lui tout de même cela. L’unité en amont des choses est une chimère, cela n’existe pas, il n’y a pas d’idée supérieure ou tout s’articule. C’est évidement Aristote qui a remporté la mise. Pas un seul scientifique ne pourra vous dire qu’il a vu une unité en amont avec un microscope. Et la division du travail et des connaissances d’Aristote nous a amené à ce beau monde d’aujourd’hui.

La contemplation, chère aux Grecs de cette période, c’est cela l’unité, et pas un projet politique ! Et cela ne devrait être perdu pour personne et c’est précisément là où il faudrait agir, si tant est qu’on le puisse. La contemplation est gratuite, elle est l’unité, mais ce n’est pas une organisation sociale qui va produire des légions de contemplatifs. C’est le rôle du poète tout au plus. On n’agit pas la dessus. On le subit tout au plus. On ne fera pas de civilisation de rêveurs.

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