Faire croire qu’on est intelligent est un processus millimetrique. Il faut à chaque instant infuser la remarque selon laquelle on suit ou mieux, que l’on comprend mais que l’on dépasse le discours ou la discussion, par son immense sagesse et sa grande expérience.
Et pour cela il faut n’avoir aucune sagesse et aucune expérience, ne ressembler à rien mais s’infiltrer dans les réseaux de l’intelligence avant de placer une remarque, tetanisante, qui laissera présager une immense intelligence.
Une remarque terne et froide, grise, qui laissera tout le monde pantois. Une remarque qui fera dire : mon Dieu c’est lui, c’est bien lui qui sait tout, nous n’avons été que de pauvres âmes errantes jusqu’ici. Voici la voie !