Le Corse, le provençal et le pied noir (texte humoristique adressé à un auteur Français).

Ce qui caractérise le provençal, et d’avantage encore le Corse, c’est l’immuabilité, autre nom de la bêtise. Chez un provençal ou un Corse, il n’y a jamais d’évolution, mais une situation initiale qui doit rester immuable. Le changement, mais aussi le progrès est pris comme une agression, le patrimoine qu’il est indigne d’avoir en sa possession, doit rester le même (toute sorte de patrimoine). Ce refus du changement, mais à terme aussi des accidents de la vie, comme les pathologies et les maladies, fait d’eux un peuple arriéré. Mais ringard aussi, car le changement ne passe pas non plus dans les mœurs.


L’étrangeté, qui qualifie ce qui ne peut être saisi, est chez eux la chose formellement inaccessible. Mais leur honneur bafoué par tout ce qui change, et peut être immuable dans sa nuance seulement, palie ce déshonneur en eux par la mafia, la vulgarité ou le machisme. C’est toujours une réaction inférieure en eux qui a lieu, un déshonneur face au changement, face à l’évolution. Leur petite taille témoigne peut-être de ce complexe, ou bien leur gabarit trapu. Leur patrimoine, familial ou financier, peut être également intellectuel, où il s’agit de laisser en l’état des connaissances qu’ils ont acquises et dont l’essence est partie du coffret vide qu’ils protègent inlassablement.

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