Le cerveau du pn fonctionne en différé, le signifiant et en décalage permanent avec le signifié, si bien que le discours n’a aucun sens mais que l’on est persuadé qu’il en a un – on ne peut pas croire qu’il n’en ait pas – ou même qu’il ait un sens caché (ce qui est le cas mais pas celui qu’on croit) ou un sens profond. Des banalités les plus plates vont passer pour des propos de génie, des enchainements pour quelque chose de rationnel lorsqu’ils sont totalement irrationnels.

Cette persuasion a un but : obtenir l’adhésion de l’auditoire, obtenir ce qu’il veut qui est l’unique matrice de tous ses discours. On peut dire qu’on ne le voit pas, on peut dire que le pn n’a pas de corps. C’est un homme sans corps, mais juste un mécanisme qui lui dicte en permanence ce qu’il veut. Cette relation au non-corps le pousse à haïr tout élément véritablement sensible, car le corps est par définition malsain pour le pn.

Cette haine du corps se remarque dans sa philosophie, dans sa pensée et dans sa relation aux autres, cette haine de la relation directe au monde, qui doit toujours être différée, et cette haine que l’on remarque souvent chez les gens, de la beauté ou de l’étrangeté, qui sont cette relation qu’ils envient car il ne peuvent l’avoir (leur fonctionnement ne le permettra jamais). Cette non-interaction avec le vivant, qui est de plus en pus caractéristique de nos sociétés, et qui fait perdre le lien humain au monde.

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