Le rêve.

Il y a des gens qui ont un réseau très fin, un réseau très fin de nerfs, des gens comme moi, des gens que j’aime bien. Ce sont des hommes ou des femmes plus souvent, qui ont un réseau très fin de nerfs. Elles escaladent des terre-plein et des cordillères, avec une fleur de pissenlit entre les mains, puis elles soufflent au sommet, ce qui les avait tenues comme des reines aériennes. Car elles étaient le pistil du pissenlit, et au sommet, elles sont l’airain, elles ne sont plus rien. C’était une corvée de monter, c’était un vertige. On n’aurait pas cru que c’était possible, le vide entier dessous, le grand vide qui fait peur. Mais une fois au sommet elles ne transpiraient plus. On ne transpire jamais en rêve. D’ailleurs était-ce un rêve ?

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*