Michoux

Michoux a cru un temps à la poésie, la belle, la très belle poésie. Pas celle qui saute aux yeux, vous savez, celle qui remonte à la surface.

Le voilà démuni de ses forces. Rabougri comme un chien, chancelant comme une flammèche.

Hier c’était la grande, la belle, la fugitive, aujourd’hui c’est la biscornue, la trépassée, la rapetissée.

Le voilà tassé sur ses genoux, à médire envers ceux qu’il a aimé. Sa connaissance n’est plus que simple conscience cloîtrée dans un coin. Il n’apprécie plus rien.

Michoux se souvient, vaguement, le soir, puis oublie, définitivement, à la tombée de la nuit.

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