NUIT DE MARS
non je ne vis pas tout à fait en cette nuit de mars 2012
non
absolument pas je ne suis absolument pas
un citoyen dans son temps
peut-être ne suis-je rien ou
rien qu’un pénitent, un mort ou encore
je souffre d’un autre temps non
je ne suis pas d’actualité mon nombril
je l’emmerde et j’emmerde son histoire
j’aime le temps le doucereux temps
qui passe le long des cerveaux pendus
tous les cerveaux enracinés les cerveaux
la voltige de leurs nerfs
pendus aux carrefours, à tout ce qui est parfaitement
anonyme, bien au-delà de ce qui n’existe
ce qui a toujours été, ce qui a toujours été
ce qu’on sent indéniablement, ce sentiment porteur
je le sens il vaut plus qu’une narine d’adolescente
il est tremblant il porte en lui toutes les vertèbres
l’infini dans le temps et emmerde
la mort du temps
je le sens infini dans sa patrie et sa frontière fondue
je le sens il me tue et me ressuscite
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