Vous me rendez mégalomane alors que je suis simple et naturel. Je vous soupçonne de communiquer et d’entrer en contact avec des entités ennemies, à faire de moi un esclave terrestre, un jouet cassé. Vous générez des paranoïas brutales et froides, des couches lunaires irrespirables où je suis un réduit indicible et minéral. Vous me faites jalouser les parfums que je sens chez les autres, me réduisez à une entité inodore condamné à inhaler des odeurs sans désirs. Je suis le condamné à la vacuité, aux aurores figées et mortes, aux terres vaseuses et aux égouts, vous faites de moi un chien errant lorsque j’ai eu tous les trophées, bâtis toutes les demeures du luxe. Vous jouez avec ma crédibilité aux yeux même du monde qui m’assaille, vous me pourfendez dans un éclat de rire et jouez le jeu de mes ennemis que vous minimisez car cela ne vous concerne pas. Vous voulez que je m’explose la tête pour me bâtir un mausolée. Je ne veux plus entendre parler de ces sales odeurs familiales et je vous hais. Vous me ramenez à ce dont j’avais réussi à m’extraire, parce que c’est une jouissance pour vous. Vous êtes des monstres.

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