La plaine.

Sur les tourbes brulait l’encens de ce rêve réalisé
Sans les dernières poussières du calendrier
Nous passions dans des optiques nouvelles
Que dardent les sabots des mammifères
Les ailes des corbeaux massifs circulaient
Dans le champ où tiennent les mains des arbres
Dans le temps les lacs s’enlaçaient pour dériver
Sur le monde des anciennes galeries

Les souterrains étaient des voutes articulées
Sous le septentrion de ces plaines
Dans l’essence qui touche à cette déité absente
Le rêve d’un ancien faune dans la turbulence
De ces matières que l’on a narrées
Nos élans étaient parfois des cornes rabougries
Par le minéral chancelant devenu sincère

Les gouttières touchaient le tremblement
Mais si fixes qu’une assise de mer
Elles parlaient presque aux vitres et aux clairières
Des immeubles où l’on rêve
Des tangentes où l’on bifurque
Sur les sentes d’une nouvelle ère

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