Le cours sinueux.
Je n’ai aucune envie de mêler le sang de la larme
Et la balance de la justice
Vers les équités abstraites de ce piètre monde
Mais détruire cette gangue et obtenir le merveilleux suc
Et détruire encore ce qui l’obscurcit
Détruire la balance
Vers l’unique équité qui est le suc ultime
Qui bat dans les artères
Le fluide du sang si rouge
Du noir prurit qui circule dans les veines
Ne pas obtenir autre chose ailleurs
Que dans l’inique équité
La vérité
Est dans la rayure qui a fait l’effort de tout transmettre
Et tout laisser transparaitre
Elle est la lampe qui éclaire en plein jour
Et plus visible que le soleil elle n’est ni jour
Ni piètre nuit
Le lampadaire a eu raison
Dans la fournaise
Dans ce qui détruit
Dans ce qui va conjuguer le sang
De pétrole et le liquide qui amincit
Dans la terre meuble
Et dans la sécheresse
Dans la tourbe et la réclusion
Des usines modernes
Dans la grande lessive blanche plus forte que le sexe
Et dans la seule et inestimable hauteur
Qui est la plus subtile des positions
Et le seul monde pour lequel nous faisons si mal de nous inquiéter
Car il obtient de nous le meilleur toujours
Qui est amour et cohésion
Qui est la légèreté
Et plus une seule malédiction.