Le passant.
On perd rapidement les gens
Ne faites pas de mal au temps qui passe
Je m’insinue dans une foule qui n’est pas si maigre
Mais parfois coriace d’être sans vertèbres
Ne faites le mal à celui qui touche
Une chose qui se tord et qui secoue
Mais si calme en son sein qu’une feuille
Déploie ses nervures indolores
On perd rapidement les gens quand passe une sœur
Les personnes clairsemées sont parfois meilleures
Que dans des souffrances abandonnées
Ne faites pas de mal à celui qui passe.