La geisha.

J’aurais dû être une geisha, je l’ai cent fois dit
Toujours je l’ai dit tu dois être la geisha qui visse l’espace
Tu dois être la délicate geisha qui prend les détails entre ses phalanges
Et toujours reste, toujours, avec son petit coin de bouche si peu étonnée
Mais curieuse de ce monde tout de même étonnant tu aurais
Pu dériver dans l’anonymat car geisha tu aurais pu regarder les vitres
Et les routes alors, est-ce que les geishas les pratiquent
Est-ce qu’elles s’arrachent les tissus aux ronces et touchent les orties
Mais oui ma belle geisha tu aurais été suave tu aurais été parmi les loups
Et des queues sales d’animaux tu aurais vu ce que les bordures en pierre
Sont plus anxieuses que les cités et dans le vide des ornières tu n’aurais plus rien vu
Et geisha tu aurais pleuré au bord des routes un drame plus grand encore
Mais tu ne sais rien geisha pas même la mélancolie des hommes qui se griment
Tu es spacieuse et statique, et conditionnée comme une guignole
Fomentée par des hommes

Tu n’auras jamais la vérole.

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