Les rousses.
Les rousses sont des gredins à la peau blanche
Des squames de peaux mortes et vivantes
Nivelées par des passerelles incertaines et lentes
Elles passent dans le foin comme des tubes de couleur
Dans leur bouche est une clairière qui rit des essaims
De lièvres et de refrains qui touchent au destin
Elles pleurent de n’être que des grains
Dans les silos où je passe mon chagrin
Les rousses pleurent le long du talus, et le train
Passe et évacue leur lente insinuation saisonnière
Elles tremblent sur le socle dur du terrain
Tout en lestant l’univers de leurs phrases amères.