BIERE BLANCHE

Venez en mon sein ; et buvez-moi
Buvez cette bière amère
Bière blanche et écumeuse
Buvez ce tendre désir qui vous presse
Ce quartier de ciel qui vous oblige ;
Car c’est à faillir cette mousse
Et c’est un profond danger
Qui vous précipite et vous enferme
Oui venez ;
Mangez et mourez d’avoir mangé
Mangez autant que vous aurez bu
Et dîtes-moi si cette amertume
N’est pas aussi douce qu’une
Félicité maternelle ; un départ
Qui prend pour ligne de mire
Bouillonnements, ballets incestueux
Débris de goélands et ventres de baleines ;
Mangez-moi donc, et régurgitez
L’ensemble de cette calenture
Vers l’avenir tout au bout

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*