Fermes (Egon Schiele)

Je viens d’une lointaine ferme et ses trois coqs
Il n’y a rien à dire, non, que ces trois qui picorent
Les maisons sont si belles et convenues
Et je suis traversé d’un unique décor

Je pense qu’il ne peut en être autrement
Ni qu’il puisse y avoir un avenir meilleur
Les nuances sont mes amies et je me joue d’elles
Je suis sur le tamis où toujours tout semble pareil

Les coqs sont sur un vert si beau qu’il m’est loisible
De me fondre dans une matière, ou de vivre
Bêtement comme ce fond que vous ne voyez pas
Je suis seule sur ce parvis et ce souffle éternel

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