Paysage aux arbres élancés (Spilliaert)
Le vrai pays, la grande sciure et le grand angle
Anoblis par les pins qui penchent
Par les chemins qui ne sont qu’un seul
Le grand gris et le noir
Les seuls ciels entre eux, si bien qu’on est un seul
Les traines et le soleil rabougri quelque part
On dirait que cela est une autre semblance
Que les paradis méditerranéens : mais si le noir est aussi ce brun
Et ce tourment qui tient les branches
Le monde est surement divin
Et les gens tremblent de chance