L’ordre des choses.

J’avais perdu la relâche d’un monde primal
Où j’étais encore un bébé
Ou les figures dansaient comme des anges
Et la satiété d’être soi
Vivant et pour toujours
Sous le doux couvercle de cet amour
Sous la beauté d’une étoile savante

Perdu dès lors dans une série d’abcès
Des ruelles et des villes
Sombrèrent en moi et te voilà
Qui se présente comme un tapis à mes pieds
Mais tu aimes pourtant que je ne sois
Plus aucune figure

Mais seulement du soufre et une sorte de chien
Vagabondant et même parfois
Robotisé par cette vie ordinaire
La différence ne se faisait plus entre le décor
Et ce qui subsistait de moi

Tu aimais cela et pourquoi
A-t-il fallu aimer cela qui n’était plus
Mais rien qu’une trace et une croute
Sur l’ordre des jours

Pourquoi avoir fui ce cocon pour oublier ce que je fus
Et seulement laminer ces trottoirs et ces fêtes
S’enivrer seulement avec cet alcool
Se vautrer dans des paillasses et rêver à peine
A l’ordre et l’amour qui fut

De là jaillirent des étincelles
Qui nous firent exilés et saufs
Dans la matière déliée dont nous souvenons

Mais jamais ne réapparaitre comme ce fut
Comme le lit et sa fleur
Sur l’eau des songes

Nous songeons seulement à fondre

Ajouter un commentaire

Votre email n'est jamais partagé. Les champs obligatoires sont notés : *

*
*