Vertige (Spilliaert)
Tu es les strates les escaliers et les étages
Rien ne s’enflamme pourtant mais seulement l’adage
L’aquarelle en toi est la vraie marche qui descend
Sur ce vide latent de seulement deux couleurs
Il n’y a pas d’acier pour paraître gris
Il y a deux couleurs qui haussent les gammes
De ce sentiment et cette faveur
Tes cheveux s’emballent et se dressent en diagonale
Endiablés par un vent qui ne paraît pas
Tu vas défier le monde et les étages
Par la célébration de ce seul sucre et cette pâte
Qui gouvernent les espaces
Tu es seule à presque dévaler sans ciller
À toi le monde où ne paraît plus aucune énigme
Ni couleur mais la tragédie rendue si fine
Et si délectable ; que tu entames ta vie nouvelle