Terre promise

Tu es là quelque part
Parmi les bois ou les fougères
Dans l’ouverture des angles endormis
Où je dors dans la fécondité et le lit
De ces impressions qui abondent et vivent
De ces corrélations qui se traduisent
Seulement par le sens à tous égards
Seulement par l’essence de ce bois que je contemple
Et qui ne m’appartient pas

Je dos profondément dans le lit de ce bois
Et derrière il y a plus encore
Une ancienne enfance
Où tout le désir et toutes les trames existent
Confondues en une tâche lointaine
Et lumineuse comme le sont les plus profondes artères
Comme le sont les terres et les vies sans entraves
Et les seuls bonheurs qui surviennent
Dans les feuilles des épicéas

Dans les granulés d’oiseaux et les sciures et copeaux
Dans la terre agraire et le feu
Dans la pierre et les histoires
Dans les seules bouches qui se joignent
Et loin de tout corps le seul corps
Loin de tout la terre d’éternité

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