PRES DU CIMETIERE

Le silence tombe sur la frontière
Sur la ligne qui sépare la place assise de l’homme et du cimetière
Il y a des années déjà que l’on puise en soi ce qui de cigales
Touche au claironnement antique
L’imprégnation des routes et des arbres
Le chêne qui grandit jusqu’à tordre ses doigts
La commodité du silence et des animaux
Avant que l’aridité ne vienne et l’ombre se détacher du corps
Et de ceux reposants sous la pierre
Lieu de villégiature des dieux où l’on souvient
D’autres appels dans les lances qui se sont prises
Dans les distances antiques et modernes
Lieu de richesses, et du simple dénuement
Des gens reposent, et l’ivresse tord la bouche à la mort
L’ivresse encercle l’homme de ses mains et ses sorts

Le cyprès féodal a les dents qui s’aiguisent
Dans le mur du jour, le voile lance ses devises
Au cœur de l’homme sont les natures qui traversent
La seule seconde et l’angle des arbres et des croix
Mais au-dessus les pins puis les routes s’abrègent
On pense seulement à ce qui n’a pas de prises
Dans la bouche de la seule rêverie

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