Ma voix est plus belle quand elle est tue, ma voix devient une délicate dent de scie, qui s’efface dans l’atmosphère.

Je suis simplement le meilleur d’entre tous.

La culture de la mort, ou de la vieillesse, semble avoir gagné beaucoup de terrain, elle est intéressante, et étant homme d’expérience et de variétés je la connais bien, tout en restant un jeune homme charmant (d’où mon excellence à toutes épreuves). Vous avez sans doute déjà remarqué que je suis la plupart du temps alité et parfaitement calme et que mon intelligence, absolument immense, me fait vivre toutes les expériences imaginables dans la vie d’un humain, et pas seulement quelques unes, sur lesquelles je me concentrerais, mais toutes, car je suis Dieu. Etant absolument tout, comprenant absolument tout, étant la perfection même, je peux vous parler aussi du calme de la culture de mort, qui est l’avenir et le progrès, c’est un fait, et pour peu que j’en ai une expérience, j’en parlerais immédiatement, et mieux que quiconque. Je connais donc toutes les formes de calme, et également celles qui s’approchent le plus de la mort, comme le calme du vieillard, qui est une mort dans la vie. La narcose, que notre société de mort semble parfois déifier. A vrai dire je connais tous les bonheurs, sauf l’EMI que je n’ai pas vécue et dont je viens de voir un reportage intéressant.

Le poète et les âne.sses.

Il était une fois un poète, mais il n’y avait que des ânes et des ânesses autour de lui sur la planète. Parfois de très belles femelles, très douées pour la musique, que le poète n’aurait pas su faire. Il se demandait comment elles pouvaient être des ânesses aussi. Des ânesses subtiles se disait il. Etait-ce un sortilège qui avait transformé tout le monde en ânes et en ânesses. C’est bizarre se disait-il, iels m’ont pourtant fait bonne impression et je pensais que c’était moi qui n’était pas à leur niveau ! Je les voyais danser et chanter, je pensais qu’iels étaient libres, je les jalousais presque, mais en fait c’étaient des ânes et des ânesses. Il avait déjà compris depuis quelques temps que tous les mâles étaient des ânes, mais pas encore que les femelles aussi. Il pensait qu’elles étaient supérieures aux mâles. Sa mission fut alors de lever ce sortilège, pour que tout le monde devienne humain. Y avait-il eu une époque, du temps du livre de Daniel par exemple, où il y avait eu des humains comme lui ? Peut-être que s’il accomplissait sa prophétie les ânes et les ânesses prendraient la forme des humains, et qu’un âge d’or surviendrait. Il y aura plutôt que des ânes et des ânesses des hommes et des femmes songeait il. Il y songeait tout le temps. Que ce serait beau… On appellerait cela l’humanité ! Puis, à force de réfléchir, il découvrit l’origine de cette transformation : c’était la jalousie. La jalousie envers lui leur avait fait pousser de longues oreilles à toutes et à tous et braire le long des chemins qu’iels n’aient sa grâce et sa majesté. Iels se pensaient adultes, avait-il remarqué, et lui enfant. C’était les deux mots qu’iels employaient pour justifier leur jalousie. Les adultes seraient des ânes et des ânesses et les poètes gracieux des enfants. Il relu ensuite le livre de Daniel et trouva le contre sortilège. Il fallait leur faire avaler leurs oreilles curieuses ! Il décida alors de se métamorphoser à son tour. En renard ! Une fois devenu renard, il trouva un stratagème. Il se fit passer pour qui il voulait et prit le pouvoir au royaume des ânes et des ânesses. Il leur fit croire n’importe quoi, les manipula tous et explosa de rire tous les soirs. Il réussit à foutre la pagaille dans leur monde et les ânes et ânesses se dévorèrent entre eux.lles ! Iels s’arrachèrent tou.tes les oreilles puis son tour de renard se réalisa. Le monde fut inondé de lumière. Le renard apparut tel qu’il était dans un halo face à toutes et tous, qui prirent alors une apparence humaine. Il se métamorphosa en homme à nouveau. Son tour avait fonctionné. On n’entendit plus jamais un braiment et le poète trouva enfin des semblables.

Lol.

Ma mère n’a pas pu croire un instant que des gens prennent mon géniteur pour Dieu et m’a dit qu’il était exactement pareil qu’aujourd’hui dans les années 70. Mais j’arriverai jamais à croire à quel point vous êtes des ânes (contrairement à moi). J ha llu cine.

Moi.

Car oui tant de gens sont dans le fantasme quand je suis dans le cœur de la réalité. Ils cultivent des idées et des valeurs sans cesse avec leurs limites inhérentes. Je suis poète après tout et ma vision est panoptique. Je pourrais ne pas être en mesure de dire une seule phrase ou d’avoir une seule pensée comme je pourrais être en mesure de changer le monde. J’obtiens un malin plaisir à confronter les gens à mon expérience. Vous n’aviez qu’à vous ennuyer un peu plus. Et j’en ai marre de parler de moi.

Mise au point.

Et arrêtez un peu, je m’attaque aux reactionnaires de gauche car suffisamment de gens font bien leur boulot en s attaquant aux reactionnaires de droite, et seulement sur le plan politique car j’ai dû taper mille fois sur les seconds dans mes marches et pérégrinations personnelles. Donc demandez moi si vous voulez tout savoir au lieu de vous imaginez n’importe quoi.

Sagesse.

Là où le génie est plus sage que l’engage ou le partisan, c’est qu’il peut tenir des propos plus radicaux parfois tout en restant plus libre et mesuré. Il est inoffensif et positif de facto. Et dans mon cas, c’est carrément la lumière et la vérité qui me guident car je suis touché directement par le comportement des gens.

La pédérastie.

Le clan de la pédérastie n’est pas offert à tous les vieillards. Il ne voudrait pas que tous puissent en bénéficier. C’est ainsi que les exlus de la pédérastie se radicalisent à droite et la stratégie des pédérastes d’une certaine gauche crottee consiste dès lors à attirer les jeunes filles avec leur pacifisme revendique qui repose sur la pédérastie face aux réactionnaires belliqueux de l’autre camp. Voilà le comportement du vieux monde des sans dents, et espérons-le, descendant.

Pourquoi il y a peu de transmission et beaucoup de contexte dans la vie d’une personne.

Les évolutions d’une entité vivante sont presque toujours personnelles. Elle interagit seulement avec son environnement et le monde où elle a grandi. Si une personne a passé son enfance et sa jeunesse dans une compagnie de cirque, si ses deux parents sont ministres, si on l’a placé dans un parcours scolaire catholique, évidement qu’elle se posera des questions propres à l’environnement où elle a grandi. Elle pourra également se travailler sur une question s’il y a quelque chose qui cloche.

Les idéalistes sont toujours amoureux des idées et jamais des personnes.