Ma morte cité

MA MORTE CITE

 

je leur parle le long de la nuit
le long des façades aux amis
les uns et les autres
me suivent et déambulent
m’assaillent progressivement
au cours du périphérique
au cours de ma morte cité
certains vivent à même la rue
les autres sont planqués
j’ai vécu comme trois cent nuits
à traîner ma solitude
à parler mécaniquement
à traiter des enchantements
un peu de plein dans le vide
vers nation ou bastille
une canette dans un sac en plastique
il faut dire la vérité
il faut écrire toujours
la belle vérité qui elle n’est finalement
que plus triste par les mots

j’ai traîné avec des étincelles
balbutié au vide
au mec célibataire
passant comme un prince
comme un déluré
le tout c’est de les supporter
les étincelles on en fait ce que l’on veut
l’étincelle elle saute, elle disparaît
je ne me vois pas dans la nuit
je sens toute la réalité
qui se plaît à fondre dans la nuit
à passer dans les artères
au-delà parfois du connu
il y a des pierres qu’on n’a jamais vues
des vies et des formes nous surprennent
au-delà parfois du connu

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