sans titre

je bois avec ardeur ton haleine
unique, déserte, une
unique à en frémir
j’avale une gorgée telle
une gorgée d’azur frémissant
plus intériorisée plus emplie
qu’un glacier quelconque où l’eau
s’est mise à geler mais toi
ce millier de blocs de sel dissous
te désignent
 
je suis le désir sucré de ce sel
cette combinaison telle
cette venaison commune
vérité bouddhique oui
toute chaîne causale fondue
à cette teneur que je sens et souffre
ce sel dissous
 

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