L’entendement tronqué de Kant

L’entendement kantien ne rend en aucun cas compte de la totalité de ce que l’être peut appréhender, saisir. Il est en quelque sorte comme une négation du délire, de la maladie – pour employer des termes forts – simple mesure de protection, face à ce qu’implique ce que j’appelle l’appréhension. Combien sait-on que les perceptions et intuitions – pour ne plus parler de maladie ou de délire – peuvent être judicieuses, perspicaces, en dire tout autant que ce lieu où l’on situe la raison. Elle-même comme on sait, faite de ces choses dont j’ai parlées – perceptions, intuitions qu’on a jugées aptes à la constituer, regroupement formé sur le tas que l’on a estimé le bon mais qui n’est à vrai dire jamais définitif. La raison est en perpétuel mouvement, perpétuel balancement – c’est ainsi qu’elle devrait être, c’est ainsi qu’elle est si l’on s’intéresse à son histoire.

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