VERLAINE MORFONDU
Au fond de cette poitrine la douzaine de milliers d’heures
Fondues en une charge un seul pleur l’unique pleur gonflé d’hélium
Le supplie et le tord insidieusement un millier de fois
Toujours le tord le martèle, le frappe incessamment
Au cœur du pleur son battement le souffrir
Le souffrir, qu’il ne meure ailleurs que dans son souffrir
La douceur de vivre où le confine son pleur l’élastique aux confins du désir
Sa veine éclatée de granit, ce fossile de moustique
Supplier l’élastique torturé de le tendre à son désir
La tension la frapper sur sa poitrine la plier au supplice tous ses matins
Jamais ne la quitter qu’elle l’enduise de son goudron ses routes infinies
Qu’elle vive, vive et le pousse dans ses retranchements
Le mourir et la charge de l’hélium la tension élastique
La douzaine de milliers ou le million d’heures
Paresseux million de souffrir qu’il le comble en cette heure
Disparaisse en son drame de mourir et le fasse si bien se tendre
S’élever de sarcasmes et de plaintes dans son hélium hilare
Son pleur le dresser à la pointe le combler de fous rires
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