Je suis l’horrible, je ne suis jamais sur le bon registre. Vraiment c’est horrible.
J’essaye de m’accrocher aux choses qui passent, imprécises et s’en vont comme un vent froid.
Rien ne me réussit, je suis le coq et l’âne dans la même phrase.
Il flotte une question sans réponse, c’est à dire l’angoisse.
J’ai tant décortiqué les choses qu’il me reste un squelette à quelques plumes, – quelques manières flottantes.
J’ai si mal compris.
»
Exténué par un sentiment vague.
Je le traverse longuement, pénètre sa distance, son infinie distance.
Je l’anéantis, je m’anéantis. Nous ne sommes plus.
Folie de nerfs, tout est passé, perdu.
Tout au bord, au bord de la falaise longuement traversée, longuement sentie.
La vie enfin – si l’on peut dire – entre et sort, s’établit. Cloué par la vie.
»
J’ai passé le boulevard et senti son stress de carbone.
Puis, la barrière du jardin et je n’y ai rien vu, juste mon regard se plaindre de ce qu’il connaissait et se ruer vers la sortie, suppliant la marche.
J’ignorais, absent, jardins et boulevards.
J’en vis une.
Elle est belle, forte, presque impériale. Je pense à ceux qui lui sont indifférent.
»
Certains arrondissements de Paris ont des avenues, des rues parfumées.
L’approche d’une usine à parfum dans le seizième, de jour et dans le huitième, ce soir. Comme si les immeubles soufflaient.
J’apprécie les soirs de septembre, il y a comme un imaginaire collectif qui nous manque cruellement entre les gens. Comme si l’on pensait tous à une chose commune, au moins une dans tout ce possible de nos existences.
Les choses s’épanouissent. Au parc Monceau il se profile cet imaginaire collectif. Les rares personnes semblent plus spirituelles : c’est un soir spirituel.
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