La page blanche.
Percluse de bonheur, elle se mit à souffrir
Atrocement de cette déchirure ; et plus la faille persistait
Plus sa concentration devenait oblique ; elle inclinait la tête
Et cette vivante humeur, qui n’était plus qu’une boule
De lave visqueuse et du seul détachement
De l’arrachement à soi la faisait souffrir
Telle une épave à la mer
Tel un ruisseau qui se dédouble et offre ses diamants au monde
Dans la seule impossibilité du cristal
Ainsi faite qu’une déchirure, qu’une pleine foison de foins
Obsolescents et muets dans le terrible venin
Le muret et la faille où mouraient
Les arbres, la faune et la flore
Ce cri du silence qu’elle obtint en se défaisant de la matière presque
Pour obtenir un rayon flou et une tourbe qui brulait
Sans cesse en son sein
Elle n’était plus meurtrie, mais vaincue de peur
Et cette peur était le plaisir où elle mourait de bonheur
Dans la position chétive et forte qu’elle prenait
Elle vagissait comme un électron
Et perçait le tonneau du bonheur
Se lavait de la blanche lessive jusqu’à n’être qu’angoisse
Déchirante ; pulsionnelle
Elle était presque morte
Et l’amour plus que la jouissance
Le sentiment plus que le comportement porcin
La faisaient aimer ce bonheur en même temps
Qu’il lui mentait atrocement
Elle s’était accomplie
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