Archives Quotidiennes : 11 avril 2025

Le corps vivant. 0

Tes lèvres sont une céramique humide Un hospice où entrent des pensées complexes Elles sont le tain féroce d’un miroir absentTon corps a une prestance qui semble bâtie de lettresElles fusionnent avec une rocaille d osMobile et fine, qui décide du mouvement du corpsCe bloc symbolique et réel est un cerveauDoux et subtil, autant que […]

Le monde étron. 0

Des étrons pleuvent sur des saucissesDes endimanches chantent des étronsDes cerveaux en forme d étrons chantent des chansonsLe monde étron vomit de la merdeLes hommes étrons puent et coulent sur le solLeur merde odorante et oxydéeCe monde passif fait des yeux doux dans un horizon de merdeLe monde merde se fait des piqûres de subutex […]

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Je précise que vous n’avez jamais filmé cela, vous en auriez été incapables, car cela va contre votre complot, contre votre désir de déprécier la vie, votre aversion du sens de la poésie dans ce qu’elle a non pas d’isolé, mais hors d’elle même. (Je fais du Blanchot…)

L’aspect terrible de l’amour. 0

On voit aussi la personnalité d’un écrivain à la qualité de ses écrits, et notamment amour. Quand ses poèmes sont terribles comme les miens ou ceux de César Pavese, on peut s’attendre à ce qu’il soit vraiment au-dessus de toutes lignes de démarcation.

L’ignoble dans la civilisation. 0

Ce qu’il y a de plus ennuyeux au monde, c’est quand on dit à haute voix ce qui ne devrait pas être dit. C’est l’origine de la perversion. On peut tenir des propos banals et nécessaires, mais faire commerce de cela est ignoble.

L’écrivain étrange. 0

On voit absolument tout d’un écrivain à ce qu’il écrit. Cela nécessite qu’il soit un écrivain, qui est la première chose. Ensuite viennent l’intérêt et l’intensité, qui parlent à tous. Mais si l’écrivain est mystérieux, toutes sortes de conjonctures s’installent. Les gens peuvent, peu à peu, se mettre à sauter sur la tête.