Archives Quotidiennes : 18 janvier 2025

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L’apparence de la civilisation est le meilleur moyen de progresser dans la bestialité. Un singe hurleur pourrait passer pour un flutiste des bois et une baudruche pour un fin rhéteur.

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La terreur des infirmiers est en chute libre. Les ambulances vociferent une clameur qui fait peur aux singes. Sur la canope des arbres, un mandarin joue aux cartes.

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Les plaines de l’infirmerie chantent à tue tête. Les poissons du scandale sèment des bras de marionnettes dans les clous de girofle.

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L’éternité est agréable au chevet des patients. Les infirmières cogitent sur un livre de Descartes. Dans les peines perdues des perfusions, des sérums font leur toilette.

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Le renard des sables est plus doué que le scorpion. Quand il avale son dard, les étoiles disent au scorpion que les pelouses du désert sont parties avec les alouettes.

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Un cœur grand qui hait le néant vaste et noir a acheté un porte manteau. Les vestes des échanges épistolaires souffrent d’une plaie au menton.

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Un troupeau de buffles court vers un vaste tombeau. Dans les coulisses du spectacle, des zèbres ricanent d’avoir perdu leurs dents.

La civilisation du deuil. 0

Un endeuillé pourra apporter sa lumière au monde, celle d’un espoir qui ne viendra jamais, celle de son deuil permanent. Une civilisation qui est allée jusqu’au bout de sa démarche sera celle du deuil de ce qu’elle a été. Son impatience à retarder le moment de sa mort un espoir démesuré et insense. L’espoir de […]

Le tableau vivant. 0

Observer une entité libre est un vertige profond. On est pris de désirs permanents d’envoyer des gardes fous sur elle. On voudrait la canarder de secours, la réduire à une misère. Tout le mal qu’il y a en nous se révèle, on devient une personne biblique qui prévient du pire. On pourrait même construire un […]

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Les œuvres complètes de Pessoa devraient s’appeler le livre de la tranquillité.