Le réalisme maçonnique.

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

Le champ de la maçonnerie n’est pas vaste, mais austère et ramassé. Il cultive des expédients, comme des petits pots dans un jardin. Il n’a pas l’amplitude, le bouleversement d’autres formes de philosophie. Il a un côté menteur, petit, replié sur lui-même. Il n’est pas l’ouvert, mais plutôt renfermé et aigri.

Dans le fond je pense qu’il n’est pas franc, il n’a pas de franchise en lui, mais déblatère au nom d’une pensée qu’il aurait aimé atteindre : celle des libres penseurs, des créateurs. Il se complait, se regarde, dans son petit cloitre. Mais la religion ne lui appartient pas, l’art non plus : il est fermé et prétentieux, il tourne sur lui-même essayant d’atteindre un objectif dont sa propre clôture l’en empêche.

Il est comme un jardin fermé, sans accès à l’universel, la grandeur, le dépassement et la beauté. Il est un racontar, il balance des histoires et des résumés sur de la grandeur, mais sans être grand lui-même, il balbutie mais toujours, ou plutôt, jamais il ne s’évade.

Le cauchemar.

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

Je n’ai pas rêvé, j’ai fait un cauchemar, comme toutes les nuits, j’ai fait un odieux cauchemar, et quand je me suis réveillé, j’étais tétanisé, je ne pouvais pas bouger. Le coup qu’on m’avait fait, ainsi que mes réactions qui n’étaient pourtant pas les miennes, car cela n’a pas été vraiment réel, et pourtant que si.

C’est dans ce pourtant que je me suis réveillé, car oui cela a bien été réel, mais je ne l’ai pas vu et pas vécu. Un bon sens primitif me disait que ce n’était pas possible.

J’ai fait un cauchemar.

Paysage bucolique avec églises.

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

Oh mes belles églises et mes belles toitures, peut-être êtes vous seules à ne pas le savoir : le bien n’existe, mais seulement le mal. Le mal oui, qui s’amplifie sans cesse. Seulement le mal, et on soumettra toujours le peu de bien au mal.

Vous êtes de belles églises aux tuiles vernissées, pourpres et d’or, vous êtes encore dans les villes un certain symbole, mais savez vous bien que le bien n’existe ? Cette image seulement de la souvenance qu’il y aurait eu un bien, s’en souvient-elle, que cherche t-elle ?

Que cherche cette belle idée, chez certains mauvaise, tellement mauvaise, même dans vos sacristies, qu’il y aurait eu un bien ? Le poète peut-être, Florian mais voyez donc : on bâtit des églises pour le Saint, parce que le mal a triomphé.

Seule la crucifixion triomphe.

Le médium.

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

Les signes sont bien peu de choses pour le médium, il évolue sur un terrain conquis par le sens. Chaque élément du décor lui parle. Il n’est pas un philistin, mais un prophète.

Il est toujours conquis, rieur, ou bien altéré par les autres, par des ombres, des endroits lugubres et des nids d’araignées. Mais il rayonne toujours, car il est repris par ce cours indemne, par la délicate essence qu’il est.

Il brave tout, et se sent bien chez lui ou bien ailleurs, il altère parfois le sens, évolue, et n’est jamais fixe. Les signes sont fixes, parfois cloués, mais lui est le cygne qui dérive, il brave les possessions et les névroses, il est tout.

Même quand il paraît suffisant, en fait il essaie, il s’adonne au monde, il évolue, fluctue, et retrouve sa personne. Un felon veut profiter de lui, des hommes s accaparent des droits.

Il ne peut être inerte, mais toujours possible, même parfois dans l’inertie, il rêve, et ne transige pas avec l’appui et la suffisance. Il est l’ouvert, et non le cadenas (comme l’autre).

La vérité

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

La vérité est une cour, où Florian passe, où Florian rêve, elle s’alanguit de lui, car elle le trouve charmant. Florian est si beau parmi la cour, que les oiseaux à peine peuvent le soutenir. Il est le vrai, il est le pur, il est la cour alanguie. Il est l’oiseau dont le présage même n’a pas de sens.

Car Florian est la vérité qui s’abolit, Florian est la grâce, la prairie de toujours, la symphonie de ce silence qui nous porta tous, et qui toujours souleva des espaces si fins, des courants si purs que le monde ne pouvait tenir.

Le monde n’était pas assez pur pour ce qui soulevait Florian, pour ce qui passait de son corps à l’éternité. Mais rien ne le soutenait, tout saignait, et Florian parfois fut le caillot de ce sang. Mais il se répandit, car l’ange ne peut pas être autrement.

Il se répand, on l’aime ou le viole, car il est le fruit du hasard.

Le menteur.

août 20th, 2024 § 0 comments § permalink

Le menteur n’est pas incarné, mais désincarné, son souffle est une plainte et sa parole une confusion, émettant du signifiant dont le signifié est caché, comme il l’a été théorisé par le passé. Ce mal-là, cette effusion ne fait plus rien voir, mais participer d’une plainte.

Le souffle de la plainte originelle, l’inversion de la création telle figurée dans le Talmud, les processions grandiloquentes du mal – si encore il y avait de la jeunesse ou quoi que ce soit derrière – la vieillesse, toujours la vieillesse, le temps mort, le point mort de toute émotion.

La canaille et l’hyène, traquant le gibier, mentant et d’un air hideux désirant obtenir, la canaille, mais que font les parents face à cette canaille, cette laideur, cette outre de suffisance et de bassesse, cette horreur, cette répugnance.

Quelle horreur !

La scorie.

août 19th, 2024 § 0 comments § permalink

Seul le sexe sans scorie est jouissif, le sexe brut, le sexe tel qu’il vient, sans explication, comme si on était deux chiens. La scorie vient se mettre sur toi comme du liège sur un tonneau de vin, et l’ivresse s’en va décuver ailleurs, je ne vous apprends rien.

La scorie est la parole, le parterre, le plafond soigné. Elle n’est pas l’ornementation qui peut être un monde à part, une échappée ou une spirale dans le décor, amenant à des univers ou des tranchées parallèles où souffrent et saignent des prairies et des plaines vertes.

La fraîcheur et la verdure sont la parole d’un corps rejeté, mais qui s’éprend de lui-même. Il touche un clairon ou le son continu de la détresse. Il se dissous dans son étuve ou gagne sa place vierge et première, la place d’un rêve bouillant.

La scorie est ce qui s’élague jusqu’à disparaître.

Bon…

août 18th, 2024 § 0 comments § permalink

Bon ça va c’est pas la peine de faire tout un fromage pour le texte d’en dessous, je suis créatif c’est tout. Sans rancune ? Vous pouvez toujours me voir si vous voulez ça roule toujours. Je suis normal.

J’ai pas vraiment le même sens du drame que vous. Je sais ce qui est vraiment grave. Prenez vos responsabilités si vous êtes attirées par moi. Vous êtes mâtures non ?

La vengeance.

août 18th, 2024 § 0 comments § permalink

La vengeance des femmes est polymorphe, elle n’est pas comme celle de l’homme qui est plus brutale, elle se sert lentement des armes de son adversaire pour le démolir, lentement, insinueusement, à la manière d’un serpent. Chez l’homme cela relève plus de la perversion caractéristique, mais chez la femme cela est un don naturel.

Elle avance comme un serpent, les jambes ouvertes, et saisit un microscopique grain d’humanité chez son adversaire pour le bombarder de vengeance. Quand un homme fait cela, il passe la nuit en garde à vue. Quand une femme le fait, trois courtisans lui déroulent le tapis rouge, pour qu’elle pavane encore.

Ce tapis rouge, cette immense esplanade (bon ça c’est Florian) est en fait ridiculement petit, c’est le microscope qui agit, pour semer une grande méchanceté chez son adversaire. De manière générale, tout tourne autour de la vengeance et de la méchanceté. Certains peuvent la désigner, ce qui est déjà plus noble et courageux.

Ce monde est ridiculement petit pour la sociabilité, croyez moi, il ne fonctionne que sur la vengeance. Pour l’immensité, c’est autre chose. Mais n’allez pas croire que je suis misogyne, ce sont ceux qui vous déroulent le tapis rouge qui le sont, et cela vous plaît.

L’évolution

août 18th, 2024 § 1 comment § permalink

Voyez bien ce qui évolue, et sachez bien que la copie peut parfois créer l’original. D’abord parce que l’original obéit a ses règles, et que pour des raisons contextuelles il évolue par lui-même. Il peut dépasser son conditionnement original comme être lui-même. C’est le sens de tout progressisme.

Méfiez vous de masques et de pièges ou l’évolution n’a pas cours. L’original ne fait qu évoluer selon un contexte. Ne vous vengez pas de ce que cela vous ai échappé, ou de ce que vous n’ayez parvenu à l’atteindre.

Si vous vouliez seulement voir une œuvre, ne la déchirez pas.

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