Archives Mensuelles : janvier 2023

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La banane C’est un homme avec une bananeC’est juste un homme qui mange une bananeIl n’y a rien jamais eu rien d’autre que lui et sa bananeDans les transports et sur les quais, il mange une bananeLes seuls réseaux vont de son cerveau à sa mâchoireEt il mastique cette banane qu’il mange J’aurais aimé que […]

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Champ. Donne-moi ce vif plaisir, égosilléComme sont les tableaux que tu aimesLa salve n’est rien qu’un mortier abandonnéEt dans tes haines des prairies déconstruites Dans le mélange des soifs, seul ton poidsMe désaltère et me vide de mes fluidesExaspérés de n’être que ce champ électriqueEt humide comme des câbles télégraphiques Le champ premier, où les […]

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Pins au coucher du soleil. (Van Gogh) Les arbres sont décapités, le soleilMeurt dans l’après-midi de toujoursLa nuit se lie à ce qui est le sang finiLa grand-messe des riens est la seule bravoureCar l’arbre est si vert et si vivantEt les tons gelés sont mortsComme des vrais paysages Comme des parodies on s’enfonce dans […]

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Le monde comme il va La civilisation anale laisse en moi de belles panopliesD’arbres qui se touchent et se jouxtentElle répand son gout en travers des branchesEt l’anus des messieurs au casque diffuse dans le monde la parole nouvelleL’ère suprême et proudhonienne, comtienne et hégélienne du meilleur des mondesL’anus, la primalité, le grand anus de […]

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Arbres d’automne (Egon Schiele) Tu n’es rien ; mais lui le paysage te dit le mal d’une psychoseTu n’es rien mais la lueur est si rouge ; le soleilEst un tremplin vers ces infinies ruelles ; rouges Tu es seulement le pion qui s’afficheLe pion qui s’imprègne et s’infiltre la grande messe des riensDes siens […]

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Quatre arbres par Egon Schiele Ces arbres je m’en souviens ; ils sont la détresse émotionnelleC’est toujours en ayant cette racine ; et ce rien volatileC’est en ruminant une chose qui vient à soi ; qu’est seulement stableCe sentiment ultime de détresse mélancolique Il n’y a que des piliers droits, des froides psychosesQui entrent en […]

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Je peux clairement dire que j’ai une fantasmagorie très faible. Mes principes de contemplation ne le sont pas, et le fait que je pâtisse entre sujet et objet ôte de moi la fantasmagorie si propre à chacun. Que les autres n’aient pas de rapports mentaux au décor et au visage les font fantasmer sur des […]

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L’offrande (Fernand Khnopff) Tu offres une rose au buste de marbre ; il te regardeTon bras démesuré est l’hélice où tourne le savoir de l’artisteIl est lisse et agit comme celui d’une mante ; et fort de sa chairDécrète au temple ce qui bouge jusqu’au méandre spirituel Tu garnis la croute terrestre de cet espace […]