Archives Mensuelles : décembre 2022

0

La mort (Spilliaert) Tu nous ouvriras les portes, tu es un homme puissantTes mains choquent des brises et des troncsMais tu as cet aveu à faire d’une grâceQui n’appartient pas aux femmes Qu’elle soit louable et bonne, mort incarnéeEt qu’elle puisse nous faire mourir en de bonnes mainsTes habits s’ouvrent comme des voilesPuissent-ils faire de […]

0

Paysage nocturne. Dune et mer déchainée (Spilliaert) J’aurais aimé, que derrière cet immense talus noir ;Cette colline, on puise voir ailleurs que dans nos sinistres scènesDans les ignominies humaines et qu’il y ait plus que noirA vivre dans les créneaux de nouvelles ères ; d’anciennes et de toujours J’aurais aimé partir ou seulement m’extraire ; […]

Poème de janvier 2020 0

Sans titre. Je t’offre des orchidées sauvageselles sèchent au soleilvois comme le bulbe pourtantgarde l’empreinte des mersle sel s’est posé sur leur corolleet leur façon de s’ouvrirégaye la pièce elle savent qu’elles vont mourir

4 novembre 0

Je ne savais rien mais j’avais comprisComme la déchirure était vraieOn m’avait aimé et je ne semblais plus êtreQue le léger poids de cet amourC’est donc la solitude uniquement qui tientLe poids des images et le sens qu’il y aDerrière la succession d’impressionsDerrière ce qui n’a pas un seul mot

0

Le nuage (Spilliaert) C’est un corps ou une monstruosité noireQui tend les fesses dans le creux du ciel qui n’est pas encoreAltéré par le sens, ni par des courbes Elles sont la lance et le spécieux membre des cieuxLa tranche et le malin plaisir d’être ce deuxCet unique ciel vierge et pur Tu es à […]

0

Paysage aux arbres élancés (Spilliaert) Le vrai pays, la grande sciure et le grand angleAnoblis par les pins qui penchentPar les chemins qui ne sont qu’un seulLe grand gris et le noir Les seuls ciels entre eux, si bien qu’on est un seulLes traines et le soleil rabougri quelque partOn dirait que cela est une […]

0

Le chemin creux, dessin préparatoire (Spilliaert) Tu vois le chemin ; une fois je t’avais dit qu’il menait vers un paradisEn fait il est une véritable croute noire et griseEt le blanc qui se dissimule n’altère pasLa veine dérisoire où il conduit Il est si calme et quelquefois on pense à d’autres chosesQu’un mouvement stable […]

0

Pose, solitude (Spilliaert) Tu es maigre ; rien ne te résiste qu’un vent contraireSur le visage émacié et superbe ; de tes rêves et des liqueursQui brulent les graisses superbes du monde pour évincerLes désirs qui plaisent à ce qui ne brule que peu Tu te tiens sur le ventre de la terre ; mais […]

0

Clair de lune et lumières (Spilliaert) Tu vas partir vers cette lune pointée dans le cielA côté du parapet ; elle t’obnubile, c’est une spiraleA la Van Gogh mais le noir n’est plus un bleu sombreLe tournis de l’autre rive est atteint ; celui qui marchait a la nuit Pour dérive et pour garde-fou qui […]

0

L’ordre des choses. J’avais perdu la relâche d’un monde primalOù j’étais encore un bébéOu les figures dansaient comme des angesEt la satiété d’être soiVivant et pour toujoursSous le doux couvercle de cet amourSous la beauté d’une étoile savante Perdu dès lors dans une série d’abcèsDes ruelles et des villesSombrèrent en moi et te voilàQui se […]