Archives Mensuelles : décembre 2022

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Madone (Munch) Un poitrail comme un crucifix mais de rêve ; l’odieux rêveSe gorge de l’œil rouge en amont, se détérioreEt vient sommer l’attente qui ne vient pasCar le démon seul fait l’attente ; puisqu’il n’existe Mais cette verte palisse qui est noire, ces pures couleursSont de ces teintes de froid et de chaud ; […]

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L’enfant malade ( Munch) Elle est belle dans une maladie qu’on ne voit ; elle affligeSa mère qui ne voit ; derrière la cloison verte, une tapisserieTouche la partie blanche du lit ; la fièvre et le délireLe départ vers la vie énamourée, nouvelle, de la jeune fille La mère est désolée et l’enfant jubile […]

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Soirée sur l’avenue Karl Johan (Munch) Les voilà eux-aussi qui rentrent, les bougres ; ils sont creusésComme des boules et des quilles décharnées ; des squelettesC’est la pensée qui vous consume, c’est l’érosion de l’airQui vous brule comme des bêtes sur des broches ; vous êtes cuits Vous allez rentrer, poser vos yeux globuleux et […]

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Nuit d’été. Inger sur la plage (Munch) Il y a sûrement beaucoup de choses à voir ; cela se voitQu’il pleut comme des espaces durcis qui se touchentOn voit presque ce qui se profile et qui n’a pas de visageSeulement le tien touche plus loin que l’épaule du rivage On voit un sens de coton […]

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Angoisse (Munch) Vous êtes angoissés ; des lacs derrière vous, des nappesVous n’avez pas de visage ; êtes-vous mortsOn ressent une colère qui se tarit vers l’angoisseVous n’avez pas de place pour vos ires ailleurs qu’en l’espace Cet espace nappé et droit, bien que sinueux ; expressionDes caractères qui restent de glace ; et volcaniqueComme […]

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Soirée d’octobre (Spilliaert) Ce n’est plus maintenant jamais de noir ; le soleilEst-ce coquillage en éveil ; rien n’indique qu’il soitNi de d’une mer ni jamais d’ailleurs ; la couleurA pulvérisé le soir dans ce qu’il avait de meilleur Parmi la lumière tu ne peux marcher ailleurs ; mais tu parsMuni de cette cape qui […]

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Le Brise-lames (Spilliaert) Il n’y a rien au-delà… ; pourtant cela semble jauneLe gris n’est jamais une autre chose que ce qui aspireLentement vers la couleur qui s’abandonne ; et on diraitDes traces encore de cet au-delà parmi ce qui fusionne Sans personne et sans visage ; sans rien qui ne m’avait échappéQuand j’avais vu […]

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L’attente (Spilliaert) Il n’y a rien qui viendra ; rien qui apparaitraSeulement ce soleil factice sans ombre et seulement les rayonsPlus noirs encore que ton cœur de madone tristePlus noirs et graves que les éclairages et les cités absentes Seul le ponton persiste et seul rêve le reste de la villeEndormie pour toujours dans la […]

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Toute seule (Spilliaert) Jeune fille seule, tu pensais qu’on t’avait promisDes rêveries ailleurs que dans cette cachoterieMais non l’âme est recluse ; mais non Les sentiments sont des paquets et des volutesQui dévirent sans cesse dans le rayon du jour ;Et ils brulent eux aussi, de n’être compris Mais toi fillette tu as la grâce […]

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Misère. (Spilliaert) Misère je te vois tu es si belle ; ma belle misèreEntre dans son petit parquet, et sa caisseEt son habit accroché Elle est belle et sensible, elle semble tendue comme l’habitLa suspension a cela d’opaque et de transparentOn dirait que tant de gens y pénètrent Sans que plus un seul ne rende […]