Archives Mensuelles : décembre 2019

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CHIRICO Je me sens proche de Chiricoses figures dénudées et mélancoliquesqui sont l’âme en son bétonles visages des bords de merdans leurs ailes balnéairesmais ce n’est rien qu’une entité vivante qui s’éloigneet s’approche dans son gain de mystèrerévélé, par l’ouverture de la fenêtreles structures en béton, logis romancés où des cerveauxs’extraient du temps qu’ils ont […]

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AIGLE Les divinités mexicaines m’auscultentavec leurs tendres défenses et leurs cornesje ne suis pas en mesure de défier autre chosequ’une tourmente, qui a lieu comme le givreet comme les concrétions attaquent la rocheje suis roche si seulement la divinitépuise en mon cœur les manières de bâtirje suis roche si seulement je trouve un liantmais seulement […]

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IMAGES la traînée va sur le devant de cette scène émotivel’impossibilité d’écrire sur une imagec’est la même histoire du peintrequi a arrêté de peindre dès qu’il a commencél’impossibilité d’écrire sur un senssans qu’advienne la penséel’impossibilité de gouverner les imagessans qu’elles ne s’altèrentpar les variations rester sur l’équilibre du sens vraimentest la seule manière de ne pas […]

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LE POIDS DE L’AVENIR C’est une épreuve où l’on doit mourircette trouée dans le cielle parfum vespéral est âcre encorequand se mêle la chimie de la réminiscencemourir en ce ciel qui se trouede malveillance ferrugineusela teigneuse façon qu’on a de ne pas se sentir à l’aisequand l’angoisse efface les espoirs et que l’attenteveille à former […]

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LES REVOLUTIONNAIRES J’ai vu de jeunes révolutionnairesils étaient en deuil de n’avoir rien faitet d’être comme des mannequins immobilisésà se mouvoir dans le cerveaucomme des caméléons inertesils dansaient comme de piètres synapsesacculés sur le bord des falaiseset comme des mouroirs s’exprimaienttelle une anti-falaise à force de ne rien être ils auraient été presqueune âme humaine, […]

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PERMANENCE D’UNE CHAMBRE Tu désires une chambre spacieuseune densité restreinte de boiseriesoù tu pourrais allègrement êtrel’objet rêvé d’une ancienne semonceque toujours visiterait le bonheurce bonheur singulier d’êtrela fille que tu étais dans le lieu de cet étau nous usonsles mêmes meubles et les mêmes ustensilesqui peuplent cet état délabré et saincette chambre où l’on lit […]

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NOCTURNE Ne dis rien que le sperme de la nuitle mien n’est pas noir comme le sont d’autres corsenfouis dans une plaine,car ici des futaies et des steppesavec des mains seigneuriales posent leurs ossur des génies reposés dans les lierresdes alcôves où ton corps est une fin en soioù ton corps est un démiurge synergiqueseulement […]

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ICI ET AILLEURS Ton visage – le crémeuxenfin tes nerfs quotidiens appellent à aimerdes phases succulentescomme plantes et jarres les choses vont un trainet une préciosité absentemais je voulais amortir ces étatsqu’un démiurge tout aussi nerveuxesquive, et qui laisse aimer à sa suited’autres combinaisons encore de mélodieuxquand toute musique absente ausculte un silenceméticuleusement démembré

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  L’intensité du soir est avilissante les tombeaux sont sereins et c’est pour cela qu’on nomme soir ce qui est serein quand viennent s’opacifier les éclats de verre brisé par des schémas récurrents tu es incorrecte en raison d’une divinité qui le soir s’abstrait de sa pourriture d’ambre et fait coaguler des impressions de ciels […]

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ORPHISME l’infime dont il s’agissait lorsque j’entendais des voixmais celles que je dis quand je suis làoù, dans les rochers et le monde en dérouteil n’y a qu’un soupir qui alimente les fonctions organiques le corps est un instrument qui succède à cette mèched’un cosmos débrailléainsi les voix dont je parle me disent le cheminet […]