Archives Mensuelles : mai 2019

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  Tenaillé par la nativité de tes seins Dans cette élaboration invisible Les éclairs sont des dunes allongées Sur les plaines lugubres et sereines De la piqûre que tu administres Le sens intervient dans le silence de nos cerveaux Pleins et fluides. Aucune sincérité ne peut enfreindre Notre solitude intensive.

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  Je me souviens quand j’étais petit Près d’un cimetière j’avais ressenti la même chose Ou quand j’étais dans ma chambre Ou encore sur une terrasse Je me souviens comme des fleurs bruissent Du temps qui a du lait dans la bouche

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  Dans ton jardin où l’on ne ressent rien Pourtant lieu de commémoration Où le soir la narcose des fleurs Agit de cette manière Qu’ont les choses précieuses de s’ouvrir Et de ne rien laisser ciller.

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  Je descendais, après avoir été Sans cesse relégué à une plus pure solitude Une plus étrange manière d’être seul Et d’être au fond de son précipité. Ce n’était pas tant des déconvenues Mais des ébriétés et des débris qui m’amenèrent à descendre Et à sonder ce sol souillé de pierres et d’essences De la […]

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  Aime-la un peu mon ironie Elle ne va pas te mordre comme les pattes des coléoptères Elle va rejoindre une question Que tu vas te poser en fait, plusieurs questions Vont se poser et c’est un vertige vide de suspens Une collision de choses inodores et indolores Qui vont se verser Dans le seau […]

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  Saisis-moi le poignet car je suis dans la tourmente Mon bras dépend de mon cerveau Et ce serait un présent que de voir Au-delà des strates qui se sont accumulées Ce qui me trouble et me peine Dans le fond qui n’est le sujet que de lui-même Je ne fais que murmurer Dans cette […]

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  Le monde latéral des périphéries Tombe en symbiose parmi ses verdures Et le feu pourri, amorti De cerveaux stériles, de fripouilles inertes Brûle jusqu’à dévaster, un temps La moelle osseuse de la planète Ne t’empêche pas de faire hurler ce feu Tant que ton corps ne sait ce qu’il ingère Il y a des […]

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  Il est surprenant Que tes iris aient la couleur du minéral Surprenant que ces deux appendices Cette organicité semblent du marbre Des terres que balayent Les roches et les laves anciennes. Pourquoi ces deux appendices Me tiraillent Pourquoi le gris sépulcral

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  C’est un paysage humide Que ta chair et ton visage disent Tant ils sont trempés dans un vase Le vase, vase unique de chair Le vase où l’eau stagnante Le vase où la déferlante L’unique cascade de mascara Décoche une chair et une plaie Bleue où l’humus ruisselle Où nous serons confinés Quand viendra […]

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  Il faut se fossiliser Pour pénétrer l’impossible Et que l’immobilité fasse son nid Qu’on pénètre la rosace et bien qu’asséché On comprenne l’humide plénitude Pleinement cérébrale