Archives Mensuelles : août 2015

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  Je me demande pourquoi ce silence qui me porte Est en tout semblable au mutisme noir Comment la vibration d’un après midi suspendu La couvaison du soir peuvent Contenir ce suc des plantes succulentes Cette transparence des vitres Lors qu’elles charrient toujours Ce même néant

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  Dans ce long granit où s’affaissent… Des cristaux de sable… Et des tempes osseuses… Boues stagnantes… Marais de feuilles chues… Bave d’invertébrés… Je sens comme le vin pourri Qui tourne à tes tempes Comme le vin sali Qui boue dans mon ventre Ah te creuser Et t’épancher les hanches…

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  Sans domicile fixe féminine Dans un appât déchiré jusqu’à l’idée La folie décelée par sa misère Dans la nudité criante de son idée Elle marche hébétée au visage de l’air Au visage de l’urbanité Hybride, dans le ventre de la capitale Hybride jusqu’à la secousse des os Jusqu’à la plus profonde guenille

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  Cette folie à laquelle nous avons affaire Est un combat de volatiles Une désertion d’oursins Une mer millénaire desséchée Une vallée mystérieuse qui l’a supplantée

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  Tu sens l’amas de poussière L’enfouissement de la poussière La poussière cinglante du ciment Cette poussière véridique qui S’enfouit dans le soleil pesant

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  L’intérieur de la bouche de ventilation Le sommeil noir la prémisse L’enveloppe du chant qui ne chante Qu’une fois l’enveloppe recluse une fois La tête rentrée dans ses pensées La tête intériorisée dans son corps Dans le temps sans mesure