Archives Mensuelles : novembre 2012

Notes retrouvées sur Spinoza 3

N’y a-t-il pas de valeurs extra-humaines, une folie du don de soi aux autres ? ** Les affects sont infranchissables sans la raison. Et cette raison les rend justes. ** Les affects ne sont-ils pas partie prenante d’une nature déculpabilisée ? ** La théorie est indissociablement liée à la pratique et l’expérience. Ainsi l’utopie reste […]

Sans titre 0

SANS TITRE tu es ce ligament confiné dans un nuage rocher plastique qui ne s’est pas encore rigidifié perche paresseuse qui avance lentement stagne dans tes eaux enrichies le rêve de brouillard où sont les morts mais tu le portes en toi avec la permission du jeune âge qui te colle au sourire tu portes […]

Ni rien ni personne 0

L’austérité serait en fin de compte une bonne solution, l’austérité la plus drastique qui soit. J’y vois le seul moyen de prendre du recul sur la consommation, de voir en face toute l’inanité du système capitaliste qui lui même ne fut pas tout à fait prêt à nous bouffer, laissant entendre les voix de ses […]

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  le grelot la goutte de pluie qui perle sur le sillon de rouille et de rugosité le froid peuplier les rangées identiques le même gazon et ses taches de boue ses ballons détrempés, dégonflés les pauvres poteaux rouillés où le blanc se meure et se démode le long des décennies il y a directives, […]

Au cerveau 0

le milliard de données joue un jeu organique une eau gelé tient son histoire matière lucide étoffe ambivalente tourne lentement sa salive ses particularités inscrites au cerveau derrière le front bougent les cellules

sans titre 0

blonde encore dans le cerveau si ce n’est transparente la peau si blanche inhibition de nacre s’incruste le vomis d’une mer une bile translucide roule sur ses pores roux  

Petite enfance 0

PETITE ENFANCE c’est un bercement d’oiseaux de ces nuits de soleildes immeubles de taille moyenne, quelques décennies passéeslotissements standards, cyprès ennuyeuxla rugosité de la marche en béton du trottoir l’avenue grise et le préfabriqué me piquent au vifje vois tout sans y rien comprendrele carré d’herbes, ces quelques poteaux téléphoniquesles câbles, le dépôt de cuivre […]

sans titre 2

c’est un amour sinueux un serpent venimeux préfigure une charge d’activités que tout annule   je ne mangerai pas, je fumerai je ferai tout ce qui est mal pour que nous puissions nous restituer à nous-même   c’est un tropique un œil du cyclone il n’y a plus grand chose de toi qui touche encore […]

notes sur van gogh 0

mouvement lacéré, incessant mouvement où les épis, les herbes fouettées ne sont qu’une représentation de ses nerfs affectés. le vent comme symbolique de l’inquiétude. les ciels nocturnes et leurs cyprès balayés ciblent plus encore les déplacements, laissent apparaître  – enfin avec la nuit – les centres nerveux en spirales qui sont les matrices. espace tourmenté, […]

Extrait 0

Le bonheur est une petite enfance et non une petite mort. Aussitôt qu’il survient, ce qui nous a lié survient, certainement pas ce qui nous défera. Il n’y a rien de tranquille dans le bonheur, je veux dire il n’y a rien qui nivelle le temps jusqu’à l’anéantir, il y a le temps qui s’exclame.