Archive de l'auteur : Florian

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L’escalier. Cette contemplation est flegmatiqueElle bouge sur ces escaliers de pierreElle tremble comme un déchet plastiqueLes seules éléments de ce jour si pleinLes seules concentrations obliquesSont tout un terrain et touteUne paroisse sans aucun dieu Car nous sommes intelligents et sensiblesEt nous construisons un terrain qui est le propre du réelCe réel est le nôtre […]

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Imagination. Les tempes sont des velours retournés qui décharnentL’espace de la pensée ; seulement le jourOù les lentes tannées ; tu avais vu la bouche secouée Déverser des levures ; la nature est inexacteMais la forêt qui se sert de ses chiffresLévite dans le grand trou algorithmique Les chiffres dominent et mes lettres ont bazardéL’espace […]

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Drunken Vador. Mesdames les progressistes, vous êtes comme moiVisitées souvent de cette haine et cette fureur du non-êtreAu bon sens du terme Vous savez que selon la philosophie orientaleSeul le non-être est réceptif au non-êtreEt que l’être ne l’est pas Vous souffrez comme moi de ce non-êtreEt vous savez que les jeunes filles si stupidesQui […]

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Le cours sinueux. Je n’ai aucune envie de mêler le sang de la larmeEt la balance de la justiceVers les équités abstraites de ce piètre mondeMais détruire cette gangue et obtenir le merveilleux sucEt détruire encore ce qui l’obscurcitDétruire la balance Vers l’unique équité qui est le suc ultimeQui bat dans les artèresLe fluide du […]

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Hofstraat à Ostende (Spilliaert) La belle rêve, elle est bleue comme une lésion du cielElle est la fumée blanche qui sort des ruellesMais la longue avenue qui loge en soi est si tactileQu’on embrasse des rêves schizoïdes On habite ce dur cuir réel, et ces dentelures qui usinentDans le monde des merveilles, il suinte des […]

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Digue la nuit. Reflets de lumière (Spilliaert) Tu n’étais pas passé quand la lumière est partie ; les tracesSont des lignes droites humides, dans l’endroitOù se replie une mémoire subtile, de ne plus rienAdmettre qui ne soit sur la carte du lointain La grande ville est si liquide qu’elle pulse le domaineOù l’on avait peu […]

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Corneilles. C’est la douceur d’être ; le train où tu vasTu cesses de pencher, tu vasLà où l’ancienne comédie pencheLes tentures sont des cloisons qui sont faitesD’une chose immatérielle La sang transparait dans des veines qui sont cruellesRien n’entame le diamant interneLes esquives d’une susdite réalitéMaisons et corneilles (Le vase est pris dans le manège) […]

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Jour Mais chair vivante et alliage des formesDans le tendre désert et les nouvelles ramuresMais touche subtile et éternel ciseauDécoupe de tes crénelures et ton âme muetteNous sommes sur ce continent et cette placeOù s’achètent les peaux de baleinesLes demeures construites de leurs osEt les bienfaits de cette ouverture Les ciseaux me malmènent tandis que […]

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Principauté Tu es vaincu tu vas mourir dans le paysageAllonge-toi dans le creux de ce qui est toutIl n’y a rien qui est un plaisirSeulement le tout C’est si fin qu’un bon plaisir, c’est une plaineOù mijotent les coquilles et les astresC’est du coton si finQue tu miroites dans la plaine C’est angoissé et tangible, […]

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L’escamoteur. L’escamoteur n’était ni de droite ni de gauche, il escamotait les escaliers qui menaient au royaume, et lentement, à chaque fois, ils tendait des pièges à ceux qui étaient épris des rois, il vengeait les reines de leur réclusion, il prenait l’argent et le déversait dans les fentes des fleuves, il changeait l’or en […]