Claire Ceira

solitudes (autrement)

par claire le 23 juin, 2015

J’ai pris un livre à la bibliothèque, il s’appelle « solitudes ». Beaucoup de photos en noir et blanc, quelques textes. La solitude que montre ces images est dure le plus souvent, mais parfois c’est celle du pêcheur à la ligne au bout d’un quai, parfois celle d’une fillette dans une cour. Je me rends compte que ce qui est beau n’est pas la silhouette humaine, ni le sentiment qui vient en la regardant.
La beauté est dans le jeu des noirs, blancs et gris souvent flous autour d’elle c’est là qu’est le sentiment. Ce mur aveugle, cerné d’un treillis de bois, où se dessine exactement le contour d’une maison, comme celles des dessins d’enfants. Mur trop blanc pour le reste de la photo, et où les pluies ont laissé deux trainées de suie verticales. La cour devant, où un homme marche, ou bien ces deux branches feuillues, floues, en contrejour devant la fillette.
Les graviers surexposés autour du banc d’un clochard mangeant son yaourt.
Et aussi la position particulière de certains corps sur le sol dans l’espace public de la rue. Sur un banc, une vielle femme avec ses cabas. Contre les pilastres d’un pont un jeune homme, allongé, accoudé au sol.
Aucun ne semble avoir atteint l’écrasement d’un corps presque mort, chacun semble encore penser, pensif….

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